«Nous l’amenons chez lui, à Onalua (dans l’actuelle province du Sankuru, au centre de la RDC), là où il est né, pour mettre fin à ce deuil qui dure depuis 61 ans» et «lui rendre les derniers hommages dans les pures traditions de chez nous», avant une inhumation à Kinshasa, a déclaré le cinéaste Balufu Bakupa-Kanyinda, lors d’une conférence de presse à l’ambassade de RDC à Bruxelles.
M. Bakupa-Kanyinda est le «point focal» désigné par la présidence congolaise pour diriger l’opération de restitution des restes de M. Lumumba et des cérémonies prévues dans plusieurs lieux de RDC, dont un deuil national, du 27 au 30 juin et une inhumation dans la foulée dans un mausolée qui lui est dédié dans la commune kinoise de Limete.
La dépouille de notre héros national va pouvoir rentrer chez elle au Congo. Enfin le Congo va rentrer au Congo, a renchéri Roland Lumumba, l’un des enfants de l’ex-Premier ministre, fusillé le 17 janvier 1961 au Katanga sécessionniste, par des soldats locaux mais en présence d’officiels belges.
Le corps de l’ancien dirigeant nationaliste, assassiné avec deux de ces proches, l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Maurice M’Polo, et l’ancien vice-président du Sénat, Joseph Okito, avait été dissous dans l’acide sulfurique sur place, à Shilatembo (dans l’actuelle province du Haut-Katanga, dans le sud-est du pays).
Seule subsiste une dent, détenue par un ancien policier belge présent sur les lieux, Gérard Soete, puis saisie par la justice belge chez sa fille dans le cadre d’une enquête pour «crimes de guerre» ouverte en 2011 à Bruxelles.
C’est cette dent, placée dans un écrin, qui sera remise lundi par le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw, aux enfants de M. Lumumba ayant obtenu de la justice la restitution de la dépouille de leur père.