Plus qu’un titre, une phrase “Nini Tosali Te” est une chanson qui révolte, un message fort et puissant qui d”crit avec précision la situation dans la quelle est plongée la Rép. Dém du Congo depuis son accession à l’indépendance.
Cette chanson traduit une tragédie de la vie congolaise. Cette dernière production du groupe MPR décrit la réalité de la société congolaise en 4 points majeurs : l’insécurité alimentaire et sanitaire, la précarité économique et socio-éducative, l’irresponsabilité politique et institutionnelle ainsi que la carence d’emplois pour jeunes.
La famine est devenue notre identité. Nous avons perdu le goût du petit déjeuner. Les pleurs et les larmes sont devenus le mode de vie de la population. Notre rire et notre sourire n’ont plus aucun goût.
Peut-on écouter dans la chanson
Pour le groupe MPR, la vie au Congo se compare au combat d’Ali et Foreman, c’est-à-dire une lutte sans issue.
Nous avons étudié. Nous avons jeûné et prié. Nous avons défait les liens familiaux. Il faut lutter, nous l’avons fait. Que n’avons-nous pas fait ? Sommes-nous une génération sacrifiée ?.
S’interroge le groupe MPR avec un ton de désespoir.
Mieux qu’une composition qui réveille les esprits, cette chanson “Nini Tosali te” révèle l’incertitude de l’avenir des milliers des jeunes congolais.
Est-ce que nous étudions dans les bonnes conditions ? Nous faisons les vendeurs ambulants mais, on nous qualifie des fainéants. Nous avons introduit des dossiers de demande d’emploi dans beaucoup d’entreprises.
Mais, aucune d’elles ne nous rappelle. Nos parents nous ont scolarisés. Mais, nous sommes incapables de leur rendre le moindre service.
Une plainte à entendre dans cette tube. MPR – Nini Tosali Te
Cependant, souligne le MPR, les députés nationaux continuent à s’enrichir au parlement aux yeux de la misère de la population.
Je n’ai plus le courage de voter. Élection ou pas, rien ne change. 61 ans après, nous sommes toujours coincés. Jusqu’à quand et où va-t-on continuer à solliciter des appuis ?
a lâché le MPR tout en martelant sur le manque de vision de la classe politique congolaise.